
Pas
toujours facile de jouer à un jeu de société avec un enfant autiste.
Comme pour toute chose, c'est une question "d'entrainement" et comme
"l'appétit vient en mageant", pour notre fils, "le plaisir de jouer
vient en jouant".
Le nain jaune :
C'est
en allant en vacances chez mes parents, que nos filles ont ressorti ce
jeu du fond de l'armoire de mamie. Ma mère se prête volontier au jeu
des enfants et elle s'installe avec elles sur la table de la salle. Le
petit roi regarde comme un spectacle. Puis, prend goût au vocabulaire
qu'elles utilisent. On décide alors de lui proposer de jouer. Mon frère
lui a alors offert ce jeu pour son anniversaire et depuis nous jouons
souvent. Dans un premier temps, c'est toujours moi qui lui ai demandé,
en le récompensant chaque fois qu'il acceptait de jouer. Maintenant,
c'est lui qui demande. C'est un vrai plaisir de pouvoir faire quelques
parties, de temps en temps, à 5 avec le petit roi, les deux filles, mon
mari et moi.
Chez mamie, il a fallu trouver en urgence un système pour tenir les
nombreuses cartes du petit roi. Pas le temps d'attendre de commander et
recevoir un support de chez hoptoys. On a donc pris, dans la cave de
papi, deux morceaux de bois que l'on a assemblé avec des élastiques.
Mon mari a perfectionné le système en mettant deux petites cales en
carton qui donnent un léger écartement aux deux morceaux de bois.

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Le nain jaune comporte un plateau, un jeu de carte et des jetons
qui figurent des pièces de valeurs différentes (il y a des pièces
rondes d'une valeur de 10, des rectangles d'une valeur de 50 et des
rectangles plus grands d'une valeur de 100).
Sur le plateau, 5 cartes sont représentées. Sur chacune d'elle, il y a une coupelle dans laquelle chaque joueur doit miser :
- 10 sur le 10 de carreau
- 20 sur le valet de trèfle
- 30 sur la dame de pique
- 40 sur le roi de coeur
- 50 sur le 7 de carreau.

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Ensuite, on distribue les cartes aux joueurs. Le nombre de cartes
est différent selon le nombre de joueurs (il faut se référer à la
régle). Il reste quelques cartes dans la pioche.
Le premier joueur pose une carte de son choix, puis les enchaine sans
tenir compte de la couleur, en suivant la suite classique des cartes.
Il s'agit d'un jeu de 54 cartes, dans lequel l'as a valeur de 1. Donc
on pose, par exemple, 1, 2, 3, 4. Puis, le joueur n'a pas de 5. Il dit
alors "sans 5" et c'est à son voisin de jouer. S'il le peut, le joueur
suivant met donc un 5, puis 6, 7, 8 et ainsi de suite. Lorsqu'il n'a pas
la carte nécessaire, il dit "sans ....." et on passe au joueur suivant.
Lorsqu'un joueur pose le roi, il recommence la suite là où bon lui
semble. Pour ma part, je demande au petit roi de commencer avec un 1
(car sinon il n'est plus possible de s'en débarrasser ensuite) s'il
n'en a pas, un 2 etc.....
Au cours de ces suites de cartes, si un joueur met l'une des 5 cartes
du plateau sur lesquelles on a misé, il dit, par exemple "valet
qui ramasse" et prend les jetons contenus dans la coupelle.
La partie est terminée lorsqu'un des joueurs n'a plus de carte. Les
autres joueurs doivent alors lui donner des jetons équivalents à la
valeur des cartes qu'ils ont dans leur jeu. Chaque figure compte pour
10 ; pour les autres cartes, on prend la valeur qu'elles indiquent. On
fait la somme et on multiplie par 10 pour donner la valeur de la somme
à donner. Exemple, si il me reste un 4 et une dame, cela fait 4 + 10,
soit 14 ; je dois donc donner 140 en jetons à celui qui a gagné.
Le petit roi pose ses cartes :

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Le petit roi prend les sous qu'il a gagné car il a posé une "carte qui ramasse" :